Les 5eA aux archives départementales
Article mis en ligne le 1er juin 2023
dernière modification le 15 mai 2023

par S. Perque

Voici ce que nous avons retenu de notre visite aux archives départementales :

Qui écrit au Moyen-Age ?
par Yalla, Shaynez, Valentine

La plupart des gens ne savaient pas écrire.
Par exemple, Charlemagne ne savait pas écrire car il n’avait pas appris quand il était petit. Il se réveillait la nuit pour essayer d’écrire, pour apprendre mais n’a jamais réussi.

Les chanceliers étaient les secrétaires des rois. Ils écrivaient les lettres et les lois à leur place. Pour prouver que ces textes étaient bien dictés par le roi ou l‘empereur, celui-ci apposait son sceau de cire.

Cire d’abeille (bougie et bloc pour sceaux)
Sceau de chevalier

Les moines copiaient, sous la dictée, des livres religieux comme la bible ou des livres sur la vie des saints et passaient une grande partie de leur vie à prier.

Les chroniqueurs étaient des biographes. Ils suivaient les personnes célèbres, comme Charlemagne, et racontaient leur vie pour qu’on se souvienne d’elles.

Le matériel pour écrire au Moyen-Age
par N’Deye, Lyna-Chris et Davy, Kény

Au Moyen Age, on écrivait sur du papyrus en Chine et en Égypte alors qu’en Europe on utilisait des parchemins car le papyrus pourrissait à cause du temps humide.

Le papyrus était fait de tiges de papyrus (la plante), coupées en fines tranches dans le sens de la longueur et collées en deux couches croisées.

Feuille de papyrus (côté des bandes verticales)
Feuille de papyrus (côté des bandes horizontales)

Les parchemins étaient fabriqués avec des peaux de bêtes comme les chèvres et les moutons. Les peaux étaient raclées pour enlever les restes de chair et les poils, elles étaient mouillées et étirées dans un cadre pour les faire sécher, enfin, elles étaient poncées pour être lisses.

Peau de chèvre

 

Parchemin de chèvre
Parchemin de mouton

On trouve de nombreux noyers dans la région Centre, donc on utilise du brou de noix comme encre. Le brou de noix est fabriqué avec des bogues.

On utilise des plumes d’oie pour étaler l’encre pour former les lettres. Elles étaient taillées en biseau et fendues.

Plume d’oie

Un codex
par Frédéric, Steveen, Ryhann

Mme Lemarié nous a présenté un codex. (En réalité, il s’agissait d’une copie à l’identique.)

Ce codex racontait la vie de Saint-Benoît et a été écrit par les moines de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire il y a 900 ans.
Ce grand document de 149 pages est en peau : l’intérieur est en parchemins cousus entre eux et la couverture, en parchemin plus épais, est renforcée de cuir et fermée par des liens eux aussi en cuir.

Codex fermé
Extrait du codex

L’ouvrage est écrit en latin.
Au début de chaque chapitre, en haut à gauche de la page, se trouve une lettrine enluminée de fins motifs bleus (lapis lazuli), rouge (coquillage) et or. Le premier paragraphe est écrit en noir et la plus grande partie du texte est écrite au brou de noix marron avec des majuscules rouges, couleur précieuse.

L’atelier calligraphie
par Rebecca, Elora, Shéryl

“La Calligraphie est l’art de bien former les caractères d’écriture.”

( dictionnaire Le Robert collège).

Nous avons trempé un pinceau dans le brou de noix.
 
Puis nous avons fait glisser le brou de noix avec le pinceau dans un vide de la plume métallique.

Nous avons fait descendre le brou de noix jusqu’à la pointe de la plume en la tapant doucement sur la feuille.
 

Nous avons calligraphié nos prénoms après nous être entraînés aux différents mouvements nécessaires pour former toutes les lettres.

Écrire à la plume a des inconvénients : on peut se tacher facilement et tacher la feuille car l’encre peut couler. On ne peut pas tracer en remontant avec la plume, on doit descendre : pour faire un « O », il faut le faire en deux étapes d’abord un premier C puis un second C en miroir.

Ci-dessous, quelques uns de nos travaux : exercices et productions finales.

Toutes les photos de cet article ont été prises par nos soins.